Bakchich ou corruption, un mal endémique au Maroc

Les deux mots n’ont pas exactement le même sens.

Le bakchich est avant tout un (petit) pourboire

« Tu laisses le bakchich ? » quand vous partagez l’addition dans un restaurant ne veut pas dire que vous allez essayer de corrompre le serveur, simplement que votre ami vous demande si vous avez assez de liquide pour laisser un pourboire.

C’est le mot utilisé au quotidien pour les petites sommes données pour rémunérer un service, le livreur, le boucher qui prépare votre viande avec soin.

Le gardien dans une administration qui vous permet de garder votre place dans la file d’attente… ou de vous faire passer devant les autres.

C’est ainsi que le bakchich devient corruption.

Le bakchich est endémique pour les petits services

Un dossier en haut de la pile, un policier qui ferme les yeux sur une petite infraction, le gardien de parking qui vous réserve une place même quand le parking est plein, la secrétaire médicale pour que vous passiez rapidement, sans rendez-vous…

Tous ces petits services ne sont pas très graves, c’est juste le petit doigt dans l’engrenage.

La corruption existe, moins fréquente qu’on ne le croit

Dans certains secteurs, comme la santé, les pratiques illégales vont largement au-delà du bakchich, comme les doublements d’honoraires exigés en dessous de table pour une opération qui, bien sûr, ne seront jamais remboursés par la mutuelle.

Mais dans la vie quotidienne, la corruption recule. Le Maroc lutte contre cette pratique depuis des décennies, cette lutte est même un cheval de bataille électoral. Pour résumer, le Marocain refuse la corruption mais se croit, souvent, « obligé » de la pratiquer, et il n’a pas toujours tort.

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La corruption explique qu'un bus en mauvais état et en surcharge importante ait pu emprunter une route de montagne où il s'est écrasé, tuant une trentaine de personnes.

Le bakchich est une tradition au Maroc, une corruption légère et presque quotidienne, qui se modernise avec l'évolution des lois et résiste aux automatisme prévus pour y mettre fin, comme les radars.