On s’éloigne un peu du sujet de l‘e-commerce, mais on reste quand même dans le domaine du web et des nouvelles technologies pour la majeure partie de cette revue de presse, avec Facebook et l’affaire du « baiser de Nador », le développement de The Nexties, un nouveau site marocain.
L’éducation et les défis qu’elle représente, l’Aïd sont aussi des sujets importants… plus quelques nouvelles diverses pour clôturer avec un zeste d’humour avec une concurrence commerciale un peu particulière entre la France et le Maroc !
Une revue de presse un peu plus chargée que d’habitude, car elle couvre une dizaine de jours, retard dû au salon du cheval d’El Jadida.
Le baiser de Nador sur Facebook et les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux sont très utilisés au Maroc, et sont régulièrement le cadre de « drames ». Le tout premier d’entre eux, l’affaire Fouad Mourtada, remonte à plusieurs années, quand un jeune homme avait mis en photo de profil un photo du frère du roi. Arrêté et lourdement condamné, il avait finalement vu sa peine adoucie, après une forte mobilisation de la weboma.
C’est un peu la même chose qui s’est produite avec le « baiser de Nador », où deux adolescents avaient posté sur Facebook une photo d’eux en train de s’embrasser. La photo a ensuite été postée sur le web par d’autres personnes, une demande d’enquête déposée par une association « pour les droits de l’homme ».
Les adolescents ont été identifiés et envoyés en prison, inculpés de relations prohibées hors mariage (rappel : toute démonstration d’affection en public entre personnes non mariées est interdite au Maroc, et entre personnes mariées, elle doit être pudique). Le Maroc se mobilise, les marocains postent des milliers de photos de baisers, et finalement les adolescents sortent de prison (mais sont toujours inculpés).
Il ne fait pas bon plaisanter avec les réseaux sociaux : à preuve, un autre adolescent marocain croupit en ce moment à Okacha, la prison de Casablanca, pour avoir menacé sur Twitter de tuer Barack Obama, « quand il irait aux États-Unis, le mois prochain, avec sa famille ». Aucun déplacement n’est prévu, le gamin n’a même pas de passeport, mais il est en prison.
Le décalage entre la pratique des réseaux sociaux sur internet et la compréhension qu’en ont les juges marocains est à l’origine de bien des problèmes.
Le développement des NTIC au Maroc
Or le Maroc est le pays d’Afrique le plus connecté, et son infrastructure s’améliore régulièrement. Il a ainsi gagné trois places au classement mondial annuel réalisé par l’Union Internationale des Télécoms.
Et si les négociations pour la cession de Maroc Télécom à Etissalat ne sont toujours pas terminées, le net bouge et avance au Maroc.
Un nouveau magazine en ligne est sorti, d’ailleurs, qui se fait l’écho de ces développements. Loin du « site de geek » habituel, The Nexties parle des acteurs du web marocain de demain, comme de la visite d’Harper Reed au New York Lab, de Kaymu.ma, le « spin off » de Jumia (vous voyez, quand même un peu d’e-commerce), qui se constitue en place de marché (le concurrent local d’ebay pour faire simple).
Toujours sur The Nexties, un reportage sur Kezakoo, une plate-forme d’e-learning marocaine collaborative. Celle-ci propose des vidéos de formation sur différents sujets, à la fois en « marocain » (darija) et en français. Une des nombreuses initiatives qui visent à pallier les failles de l’enseignement public marocain.
L’enseignement public sur la sellette
Après le discours du roi sur la faillite de l’enseignement au Maroc, les langues se délient enfin. L’Economiste en particulier, a publié un dossier fouillé avec plusieurs articles.
Le rôle de la darija est central : aujourd’hui, l’enseignement est en arabe standard, qui est une sorte de langue étrangère. Le Maroc sera-t-il un des premiers pays arabes à abandonner « l’arabisation » ? En tout cas, les comparaisons faites avec d’autres pays (Tunisie, Jordanie) prouvent que le Royaume pourrait très nettement faire mieux.
Les problèmes se poursuivent avec les universités : Agadir, par exemple, manque de plus de 50.000 lits pour accueillir ses étudiants ! La proclamation du ministre responsable de développer des « hubs » universitaires au Maroc permet de toucher du doigt la notion d’univers parallèle !
En vrac
Création d’une brigade de l’écologie : certes, mais qu’en est-il de la récupération et de l’incinération des ordures ménagères et des sacs plastiques qui parsèment le paysage marocain au moindre souffle de vent ?
Arrivée des alcootests à Casablanca : ça va encore râler, nouvelles possibilités pour des amendes, nouvelles sources de bakchich. Il faut se souvenir qu’il y a dix ans, le délit de conduite en état d’ivresse n’existait pas … dans un pays musulman on ne boit pas, n’est-ce pas ?
Toujours dans un monde irréel, les taxis marocains vont recevoir des subventions pour compenser la hausse du prix de l’essence. Mais leur fédération n’est pas contente, c’est compliqué, il faut remplir des formulaires, et cela permet de connaitre leurs revenus. L’argument invoqué, pour des gens qui ont passé un permis de conduire, et sont censés connaître le code de la route, ne manque pas de saveur : la plupart des chauffeurs de taxi seraient illettrés ! En même temps, cela explique certaines choses…
Les chiens dangereux : chaque année, la rage tue plus d’une vingtaine de personnes au Maroc. Et bien sûr, des animaux, du bétail…
Et le meilleur pour la fin : en France, on produit maintenant un cannabis surdosé, qui fait une concurrence gênante au cannabis marocain. Mais les producteurs marocains sont sur le coup pour rattraper leurs concurrents.
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