C’est la continuation de la rentrée
C’est cette semaine que la rentrée scolaire a eu lieu, mais la plupart des dossiers « en cours » sont ouverts depuis quelques semaines.
D’une certaine façon, cette revue de presse est déprimante, à voir que le coût de la vie continue à augmenter, l’eau se faire rare et les visas presque autant.
C’est pourquoi nous vous proposons quelques instants d’évasion, un peu d’art et une visite dans un village perché, à Oman, qui traite les roses comme à Kelaa !
La revue est donc plus courte que la semaine dernière, mais plus commentée aussi.
Les 37 infos qu'il fallait avoir lues cette semaine !
- Casablanca. Les tickets du tramway réduits à usage simple
- Il n'y a pas de petits profits... Ni pour Casatram, ni pour les jeunes qui se font un petit revenu en recyclant les tickets qui étaient rechargeables, ni pour les passagers qui pouvaient donc payer leur trajet 7 dirhams au lieu de 8. Un dirham pour le recycleur, un dirham pour le passager, deux dirhams en moins pour Casatram.
Et beaucoup de tickets jetés, alors que l'accent était mis, il y a quelques temps, sur l'écologie et le recyclage pour justifier la différence de prix entre premier trajet et recharge.
On pénalise aussi tous les utilisateurs qui utilisaient effectivement leur aller-retour. Il ne faut pas s'y tromper : ce ne sont pas les "recyclages" qui sont en jeu, mais simplement un besoin de revenus supplémentaires.
A quand le tour des gardiens de parking qui, eux aussi, "recycle" les tickets en proposant aux automobilistes d'utiliser le non consommé d'un autre ? - L'IMIS publie un policy paper sur l'industrie agroalimentaire
- Avec le titre :"L’industrie agroalimentaire : le Maroc futur champion régional ?". Espérons-le. Car on parle d'agrolimentaire et pas simplement d'agriculture : valorisation de la filière, valeur ajoutée...
- Quels sont les prix des tomates à l’export ?
- Le saviez vous ? Le prix du transport des tomates marocaines exportées est plus important que le prix de la tomate elle-même. A quand la mise en place d'une industrie de transformation de qualité capable de générer des revenus export plus importants ? (et plus d'emplois)
- Un Marocain poursuivi pour avoir tué un chat
- Malade mental ou pas, l'homme qui a littéralement écrasé un chat va être jugé. Les actes de cruauté délibérés de ce type sont rares au Maroc, surtout envers les chats "que le Prophète aimait".
Bien sûr, la condition animale au Maroc est mauvaise... comme la condition humaine, dans beaucoup de cas. Mais le Coran interdit de malmener un animal. - La tenue de la mariée marocaine, source d’inspiration de costumes de la série «House of the Dragon»
- Je reconnais les boucles d'oreilles, semblables à celles que nous avions fait fabriquer à Tiznit, il y a une quinzaine d'années, à partir de motifs berbères traditionnels.
- Stress hydrique : Lydec réduit le débit à Casablanca
- Pour l'instant il s'agit simplement de réductions de la pression. Mais si rien n'est fait, l'été prochain nous aurons certainement des coupures.
- Adaptations de romans au cinéma : des mots à l'image
- Tahar Ben Jelloun, Narjiss Nejjar et Mahi Binebine se confient sur l'étrange transformation qui survient quand un roman est porté à l'écran. Même dans l'adaptation la plus fidèle, notre imaginaire - et celui de l'auteur - est incarné d'une façon qui le contraint à la vision du cinéaste.
- Prix à la pompe: nouvelle hausse attendue pour le diesel demain, jeudi 1er septembre | le360.ma
- Diesel ou essence augmentent, les prix d'Afriquia restent inférieurs à ceux de Shell.
- Scolarisation : les dépenses ont plus que triplé entre 2001 et 2019, dit le HCP
- Entre 13 et 22% du budget mensuel des ménages est consacrés aux frais de scolarisation des enfants (c'est un budget global, pas un budget par enfant). Le budget des parents qui scolarisent leurs enfants dans le privé est quatre fois supérieur à ceux qui confient leurs enfants au public (et cela inclut toutes les écoles privées, pas seulement les prestigieuses et très couteuses écoles internationales).
- Le zellige de la maison Aït Manos s’invite au cœur du Palácio Cadaval à Evora
- Un très beau chantier au Portugal pour Aït Manos qui exporte sa vision revisitée des traditions marocaines avec talent. On vous avait parlé d'eux à l'occasion de leurs étoiles de Noël en zelliges, si vous vous souvenez ?
- À Marrakech, faut-il continuer à entretenir les pelouses ?
- Peut-être faut-il se rappeler que ces jardins et ces pelouses n'ont rien de traditionnel au Maroc ? Qu'ils sont un apport du "colonisateur", comme on dit, recréant au Maroc les jardins publics auquel il était habitué en Europe.
Les jardins du royaume ne leur ressemblaient pas, espaces très couverts pour l'ombre, parcourus de rigoles, ruisseaux et séguias, cultivés ou dallés, quand ils étaient d'agrément.
Et si la question se pose pour les pelouses, que dire des golfs et des récents événements sportifs qui y sont liés (Coupe du Trône à El Jadida, Asian Tour dont on vous a déjà parlé, ouverture d'Al-Houara Golf Club...) ? - Des Marocains appellent à « se débarrasser » du français dans les écoles
- Les choix éducatifs ne devraient pas être des choix politiques. Les Marocains qui rendent l'enseignement du français responsable de l'échec du système scolaire marocain se débarrassent facilement sur le dos de l'ancien colonisateur de choix successifs faits depuis l'Indépendance... y compris une arabisation soudaine de l'enseignement.
- Scolarisation : les dépenses ont plus que triplé entre 2001 et 2019, dit le HCP
- Entre 13 et 22% du budget mensuel des ménages est consacrés aux frais de scolarisation des enfants (c'est un budget global, pas un budget par enfant). Le budget des parents qui scolarisent leurs enfants dans le privé est quatre fois supérieur à ceux qui confient leurs enfants au public (et cela inclut toutes les écoles privées, pas seulement les prestigieuses et très couteuses écoles internationales).
- RADEEJ dévoile les mesures exceptionnelles prises pour faire face au stress hydrique
- A El Jadida aussi, la Radeej limite la pression. Est-ce que cela concerne le parcours de golf du Mazagan Beach Resort ?
- Salaires : Aziz Akhannouch annonce une hausse avec effet immédiat de 5% du SMIG et de 10% du SMAG
- La hausse des salaires minimaux reste inférieure à l'inflation.
- Les racines marocaines de la cancel culture
- Je n'appellerais pas "Cancel Culture" ce que décrit Zineb Ibnouzahir.
Pour moi il s'agit simplement de la montée en puissance sur les réseaux sociaux d'un mouvement de "pudibonderisation" (désolée, j'ai osé !) d'une société marocaine plus traditionnelle qu'on ne veut le reconnaître et qui se prend de plein fouet l'exposition et la confrontation à un monde qui bafoue ses valeurs. Ces réactions sont excessives, elles prouvent un manque de culture, elles sont empreintes de la violence effrayante de ces réseaux... mais elles sont en phase avec les croyances d'une population dont la tolérance est beaucoup moins grande qu'on ne le dit.
Au Maroc, je pense que le phénomène sert aussi de soupape à la cocotte minute. On sait bien qu'on ne peut pas trop manifester contre le prix du carburant, mais que personne n'osera vous reprocher de dire pis que pendre d'une "sale pute qui se fait violer au cinéma". Comme le dit si bien la chroniqueuse, certains Marocains n’ont visiblement rien d’autre à faire de leurs journées. Avec un travail et suffisamment d'argent pour profiter de leur temps libre, seraient-ils aussi agressifs ? - Un appui financier de 500.000 dirhams pour renforcer l’innovation des TPME
- Les TPME qui investissent dans la recherche et développement et des programmes d'innovation industrielle peuvent bénéficier d'une aide de 500.000 dirhams. C'est le résultat d'un partenariat entre la Moroccan Fondation For Advanced Science, innovation and research (Mascir), rattachée à l’Université Mohammed VI Polytechnique, l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (Maroc Pme) et le Ministère de l'Industrie.
Les modalités de mise en place restent à définir. - Tanger. La célèbre Caïda Houria promue présidente de l'arrondissement de Mers El Kheir
- Pour marquer l'ouverture de notre série "femmes de pouvoir au Maroc", voici la Caïda Houria qui fait une belle carrière dans l'administration marocaine.
- Evasion fiscale: la traque des influenceurs se poursuit à l’étranger
- Le Maroc en arrivera-t-il au niveau de l'Arabie Saoudite qui forme les "influenceurs" à passer par des agences locales, et donc à payer des impôts.
En plus, on trouve les tarifs des influenceuses/eurs marocain-e-s carrément abusés ! - Fiscalité : Quelles alternatives aux exonérations fiscales ?
- Bank Al Maghrib recommande de passer les exonérations fiscales au crible de leur efficacité et de leur rentabilité. Possible suppressions de "niches" en vue, dans des secteurs où les exonérations ne semblent pas porter leurs fruits (comme l'éducation). Oxfam affirme que ces exonérations n’ont pas d’impact significatif sur les décisions d’investissement ou d’embauche des entreprises, car 81% d’entre elles ont été accordées sans étude de leur utilité, mais nous on vous dit : si la rentabilité de votre projet repose sur un avantage fiscal, ne le faites pas.
- Binance offrira des cours gratuits sur la blockchain à des femmes rurales au Maroc
- C'est le gros lol du jour.
Les cours seront offerts en classes de 25 à des jeunes femmes de 15 à 25 ans par des formatrices qualifiées en présentiel, en ligne ou en hybride. Les cours Web3 seront conçus par Binance Academy et adaptés pour répondre au contexte local. Les cours comprendront les fondamentaux de la crypto-monnaie et de la blockchain, de la décentralisation, du Web3 et du Metaverse.
Les cours seront conçus pour les débutants complets et comprendront des compétences telles que le développement Web, le développement frontal, le développement full-stack et les modules Blockchain.
Ça me rappelle l'échec d'une campagne similaire, pour les profs, qui n'avait pas pris en compte le problème de base, l'équipement en numérique. Même si internet a fait des progrès depuis, ça me semble totalement irréaliste par rapport à la cible ! - Les parents de la princesse Maria Laura font l’éloge de leur futur gendre franco-marocain
- Cette tendance de la presse marocaine à s'approprier tout ce qui touche de près ou de loin au Maroc est amusante. En l'occurrence, le fiancé en question est franco-britannique, est né à Paris, a vécu à Londres et au Canada. Il n'a de "marocain" que la demi-nationalité que son père n'a pas cherché à lui transmettre. Aucun autre lien avec le pays, Monsieur Isvy père n'est d'ailleurs que "légèrement" franco-marocain, il est en réalité issu d'une famille de juifs algériens (ayant donc acquit la nationalité française à l'époque de la colonisation) dont quelques membres se sont installés à Essaouira, à la fin du XIX°. Mais Bladi le qualifie de franco-marocain, H24 de britanno-marocain.
C'est mignon :) - Il n'y a pas que les jardins de roses du Maroc... Rosa Damascena à Oman
- Une très belle vidéo que je vous partage, car tant d'images auraient pu être tournées au Maroc. C'est aussi cela, la "culture Islamique" : des modes de vie, des croyances que l'on retrouve dans tout le Moyen-Orient. Les paysages, par contre, quand on sort des jardins, sont très différents... et absolument superbes !
Si vous avez l'oreille attentive, vous entendrez bien les différences de prononciation, par exemple Gamil au lieu du Djamil marocain. - Expulsion de Hassan Iquioussen: un mandat d'arrêt européen délivré contre l'imam introuvable
- Ce mandat d'arrêt européen est une "acrobatie juridique" qui prouve à quel point le gouvernement français fait une fixette et une médiatisation de l'affaire.
- France-Maroc : visas, la guerre des récits – Jeune Afrique
- "La France n’a rien à me vendre sinon le mépris et leur Zemmour raciste." Une remise en perspective de la crise des visas et de ses conséquences à long terme. A force de signifier aux Marocains qu'ils ne sont pas les bienvenus en France, ceux-ci arrêteront de vouloir venir.
- Le Gai Savoir et des notions à éviter
- Pour le dernier paragraphe de la chronique : P.S: En réponse à une question d’un passant, Emmanuel Macron a déclaré à son retour d’Algérie, qu’il se rendrait au Maroc fin octobre. Cette annonce est fausse. Macron n’a pas été invité au Maroc ni pour la fin du mois d’octobre ni pour après. Je tiens cette information d’une personnalité très proche de Sa Majesté. Ce manque de rigueur, ce non-respect des règles élémentaires des usages diplomatiques prouvent combien Macron traite des problèmes graves avec légèreté et de manière cavalière.
- Les constructions en terre bientôt soumises à de nouvelles normes
- C'est bien d'avoir des normes anti-sismiques, de la sécurité, etc. Mais quand je repense aux Mâalems qui avaient construit les murs de Mezgarne, j'ai un peu de mal à m'imaginer l'application de ces normes aux constructions en terre traditionnelles.
- Tu en verras de toutes les couleurs : Des premiers collages aux dernières lacérations ... Avec le jdidi André El Baz
- A l'occasion d'une exposition qui présente l'ensemble de son oeuvre, retour sur la vie et la carrière d'un artiste marocain à la renommée internationale
- Aziz Akhannouch reçoit le futur PDG de TUI Group
- Traditionnellement, les touristes allemands au Maroc se partagent en deux groupes très différents : d'un côté les adaptes des séjours balnéaires all-inclusive bon marché, notamment à Agadir, de l'autre côté des adeptes de l'aventure, du voyage nature et de l'exploration.
Le pari du Maroc est de pouvoir récupérer une partie des touristes qui ont abandonné la Tunisie. - Le Maroc, destination privilégiée d’un nouveau genre de tourisme, le nomadisme numérique
- Il y a longtemps que les technomades se sont installés au Maroc. Mais le technomade est généralement frugal. L'ouverture d'un "magnifique riad à Marrakech" peut concerner quelques happy few, mais avec un niveau de prix qui ne correspond pas à la majorité de la clientèle.
- Moroccan MP Wants to Introduce On-Arrival Visas for European Travellers
- Fatima Tamni souhaite générer des recettes et répondre à la crise des visas avec une mesure réciproque : un visa à l'arrivée pour les Européens. Ne faudrait-il pas cibler la mesure et se limiter aux pays qui ont effectivement limité les visas pour les Marocains ?
- Tourisme halal : top 20 des destinations les plus prisées par les musulmans (GTMI 2022)
- Le Maroc n'est que le 12° pays de destination pour les voyageurs musulmans, soit 5 places plus bas qu'en 2018 et 2019. Ce classement ne reflète pas des chiffres, mais une attractivité globale, la qualité du pays. Si certains facteurs sont spécifiques à la clientèle musulmane, d'autres sont plus génériques. La chute du Maroc dans ce classement est donc un signal préoccupant.
- Voici pourquoi il y a eu moins de MRE cette année au Maroc
- Tiens donc ! En cause, la hausse des frais de voyage du fait de la flambée des prix de carburant (pour les déplacements en voiture) et l’augmentation des prix des billets d’avion. Ce qui concerne tous les touristes, pas seulement les MRE.
- Amina Benkhadra : «Le projet Gazoduc Maroc-Nigéria contribuera à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée»
- Avec ce projet, le Maroc renforce sa position centrale dans l'économie du continent et diversifie ses sources d'approvisionnement énergétique.
- Assurance Takaful , de nouveaux modèles de gestion
- Sans assurance, pas de banque. Sans Tafakul (assurance islamique) le développement de la finance islamique reste limité. Plusieurs années après l'ouverture des banques qu'on appelle "participatives", leur activité peut se développer grâce à la mise en place du cadre législatif et réglementaire.
- Commerce extérieur : phosphates et métiers mondiaux du Maroc dopent les exportations
- Phosphates contre blé et énergie, c'est ainsi qu'on pourrait résumer l'équation du commerce extérieur marocain en ce moment.
- Maroc-Turquie: Un partenariat inédit de plus de 66 ans
- Contrairement aux autres pays du Maghreb, le Maroc n'a quasiment pas été sous administration ottomane. Les relations qui se développent entre les deux pays sont significatives d'une réorganisation des alliances qui rend le rôle de l'Europe et des anciens colonisateurs moins essentiel.
C'est aussi un progrès dans des relations économiques difficiles, comme l'ont prouvé les protestations contre BIM. - María Antonia Trujillo : Sebta et Melilia, « un affront » à « l’intégrité territoriale du Maroc »
- Ceuta et Melilia prochains "dossiers" après le règlement du Sahara occidental ? La fermeture des frontières a permis au Maroc de mettre fin à une contrebande institutionnelle.
La restitution de ces deux territoires fermerait un lieu de fixation pour les migrants. Mais elle entrainerait une telle modification dans les eaux territoriales et les territoires de pêche qu'elle reste économiquement difficile. >
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Un commentaire
Très intéressante revue de presse.
merci Bernard !