Vous voulez savoir ce qui vous attend quand vous allez vous installer au Maroc ? Vous voulez avoir, déjà, quelques clés pour comprendre cette civilisation qui est fondamentalement orientale et musulmane, même masquée par les costumes-cravates que portent les cadres de Casablanca ? Alors plongez-vous dans La maison du calife, un des livres les plus drôles et les plus vrais que j’ai pu lire.
La Maison du Calife : l’histoire
Ses problèmes sont compliqués par la sorcellerie et les djinns qui se sont installés dans le riad quand il était vide : les gardiens et les ouvriers expliquent tout ce qui va mal à cause d’eux, et refusent souvent de travailler. Il faut donc faire un exorcisme, qui débarrassera la maison de ses habitants indésirés, et permettra à Tahir Shah et sa famille d’y vivre en paix !
Dans la lignée des Peter Mayle qui raconte son intégration en France avec « Une année en Provence », Tahir Shah, un londonien d’origine afghane raconte son installation au Maroc. C’est un pays qu’il croyait bien connaître, puisque son grand-père s’était installé à Tanger, et que son père les emmenait souvent sur les routes marocaines, dont les montagnes lui rappelaient son pays natal. Bien qu’élevé en Angleterre, il parle arabe, il est pétri de culture orientale (il parlera plus de la transmission de cette culture dans son second livre sur le Maroc, Le café Mabrouk), et pourtant, la première année qu’il va passer à Casablanca va le plonger dans un tourbillon de problèmes, de malentendus et de découvertes.
Comme tout le monde – ou presque – il tombe amoureux d’une demeure ancienne, un riad, non pas dans la medina de Marrakech, mais aux limites du quartier chic d’Anfa, au coeur d’un bidonville voué à la destruction un jour. Après l’avoir acheté, et s’être installé avec sa femme et ses deux enfants, il s’agit de restaurer la maison.
Les histoires de plombiers, de maçons, de malfaçons vont faire sourire tous ceux qui sont passés par là, et avertir les autres : on ne fait pas de travaux au Maroc sans être sur place pour les surveiller !
Pourquoi j’ai aimé ce livre
D’abord parce qu’il est drôle. Tous ceux qui connaissent le Maroc ne peuvent pas s’empêcher de rire, en reconnaissant des situations où eux aussi ont râlé contre les délais, les incompréhensions, les retards…
Ensuite, parce que son auteur a la particularité d’être à la fois « en dedans » et « en dehors ». Par ses origines afghanes, ses nombreux voyages enfant, Tahir Shah est aussi un oriental, et il comprend mieux le Maroc que beaucoup d’entre nous. Il raconte des choses auxquelles nous sommes moins directement confrontés, surtout quand nous arrivons au Maroc en expatriation professionnelle, ou en couple. Il faut parler avec les marocains et avoir leur confiance pour découvrir Aïsha Quandisha, les djinns et les exorcistes.
Mais justement, Tahir Shah est afghan, pas marocain. Et surtout, il a été élevé à Londres. Il est donc pétri de culture occidentale, aussi. Il a les mêmes attentes, les mêmes surprises, les mêmes énervements que nous. Simplement, il trouve les clés un peu plus facilement…
Ce qu’il vous apportera
C’est un livre à lire avec un crayon et un cahier à côté, pour (presque) tout noter. Parce qu’il est drôle et sensible à la fois, ses leçons sont peut-être plus faciles à assimiler que les conseils que nous pourrons vous donner ici, ou que vous pourrez voir sur des forums.
C’est aussi un livre optimiste : malgré les moments de découragement, les bras qu’on baisse régulièrement, c’est l’histoire de quelqu’un qui a réussi à vivre au Maroc. Tahir Shah y est encore aujourd’hui, et il y est très heureux. Alors pourquoi pas vous ?
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