Certains pays interdisent de faire du stop, c’est le cas des Etats-Unis à certains endroits et de l’Espagne.
Au Maroc l’autostop n’est pas interdit. Il n’est pas recommandé pour autant et, en fait, ne se pratique pas.
Les risques que prend un conducteur en prenant un auto-stoppeur
Aux yeux de la loi, le conducteur est responsable des personnes qu’il transporte. Si un contrôle de police met à jour quelque chose d’anormal ou d’illégal (par exemple de la drogue), le conducteur est solidairement responsable.
Il y a d’ailleurs des histoires horribles d’auto-stoppeurs qui avaient caché de la drogue dans une voiture, dans la porte ou sous les coussins, pour la récupérer après franchissement d’un contrôle. Ils descendent avant et attendent qu’un complice, plus tard, retrouve la voiture. Mais entretemps, la police trouve le paquet et c’est le conducteur qui va en prison.
De plus, un conducteur marocain avec un étranger à son bord doit pouvoir expliquer d’où il le connait, pour ne pas être soupçonné de faire « taxi touriste » au black, là aussi les sanctions sont sévères. Et le policier qui a arrêté la voiture parce qu’il a repéré l’étranger n’acceptera pas l’excuse de l’auto-stop, car il sait que cela ne se fait pas au Maroc. Le transport touristique est une profession strictement réglementée, dont les membres sont très corporatistes. Comme les taxis. La concurrence déloyale n’est pas appréciée.
Les risques que prend un auto-stoppeur en montant dans une voiture inconnue
Il y a d’abord les risques physiques, la route marocaine est meurtrière. En cas d’accident, le passager au statut « flou » risque d’être particulièrement mal couvert.
Il y a aussi le risque de se faire détourner, avec une invitation ferme à prendre le thé dans la famille ou chez un ami. Comme Aïcha du cirque de Jaffar…
Le risque de perdre un temps assez long en cas de contrôle de police, peut être même de se faire emmener au poste pour éclaircir tout ça.
Et enfin, le risque d’un incident avec son chauffeur qui attend obligatoirement une participation aux frais et qui pourrait être déçu si elle n’est pas acceptée, ou au niveau qu’il attendait.
Mais je vois des Marocains qui font de l’auto-stop !
Non, pas vraiment.
Vous voyez sur le bord de la route des Marocains qui attendent une voiture avec laquelle ils ont rendez-vous ou, dans les zones reculées, des voitures qui servent de taxi pour aller et revenir au souk.
Vous voyez des gens qui vont effectivement se faire transporter par d’autres personnes de leur village ou de leur travail, contre participation aux frais de carburant. Bref, des gens qui connaissent le chauffeur et que le chauffeur connaît.
Mais croyez-moi, les Marocains ne prennent pas des inconnus en auto-stop.
Ne soyez pas radin, utilisez les grands taxis… comme tout le monde
C’est d’autant plus inutile de faire de l’auto-stop au Maroc que vous avez la solution économique des grands taxis. Peu onéreux, ils vous permettent d’aller partout, sans risque. Et vous aurez autant de possibilité de rencontrer des Marocains à leur bord qu’en trainant le long d’une route.
Et bien entendu, si vous décidez de faire de l’auto-stop, c’est une activité strictement réservée aux hommes !
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