Voyager moins cher au Maroc, les low-costs arrivent
Le Maroc a enfin signé l’accord « open sky » avec l’Union Européenne. « Ciel Ouvert » cela veut dire suppression de tout quota de nationalité, de fréquence, d’origine, pour les compagnies aériennes, et permet aux compagnies européennes de vendre des billets au Maroc et en Europe.
Finis les voyages à prix fort dans le sens Europe-Maroc, avec parfois des différences de plus de 150 euros sur un aller-retour, selon que la RAM le vendait au départ du Maroc ou d’Europe.
La première low-cost à s’établir est EasyJet, qui dès le 4 juillet met en place une liaison quotidienne Londres-Marrakech pour moins de 40 euros. Même en rajoutant la liaison entre la France et Londres, on arrive enfin à avoir un billet à moins de 100 euros pour l’aller retour ! Les institutionnels, comme Air France, la Lufthansa, ou même Corsair vont devoir s’aligner. Et Royal Air Maroc multiplie les liaisons à bas prix par le biais de sa propre compagnie low-cost, Atlas Blue.
Bien sûr l’Angleterre et la France restent privilégiées dans ces liaisons. Mais Atlas Blue offre aussi des vols au départ de l’Italie et la Belgique. Et même à partir de la deuxième moitié de 2006, à partir de l’Allemagne (Pour mémoire, en basse saison, il arrivait que les billets les plus économiques soient offerts par la Lufthansa, à partir de Francfort). Et l’opérateur allemand TUI a acheté une petite compagnie, Jet4You, qui va, avec Corsair, desservir Marrakech, Fès et Agadir.
Derrière EasyJet, on peut être sûr de voir bientôt apparaître son concurrent Ryanair. Et Hapag offre enfin des voyages vers Marrakech à partir de l’Allemagne, pour 50 euros environ.
Pour profiter des meilleurs prix, il faut prévoir quelques longues heures sur Internet, à interroger les concentrateurs (sites proposant des comparatifs de prix, ou portails d’agences), et aussi directement les sites des compagnies. Les écarts de prix entre différents sites pour le même vol (même compagnie même date) peuvent aller jusqu’à 20%, sans que la logique de ces tarifications puisse être comprise par le commun des mortels.
Mais avec un peu de temps, et en réservant à l’avance, il est enfin possible de venir au Maroc pour des prix très serrés, et donc … d’y revenir souvent.
Organiser vos voyages pour l’automne
Le Mois de Ramadan débutera cette année vers le 29 septembre. C’est le mois sacré, celui du jeune, et celui de la charité. C’est une période particulière au Maroc, où tous les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil. Les horaires de travail sont aménagés, et la rupture du jeune est un moment sacré, où tout s’arrête, les fumeurs prennent leur première cigarette de la journée, et tout le monde se réunit autour du dé-jeuner, traditionnellement inauguré par des dattes et du petit lait, accompagnés de pâtisseries, d’oeufs, de café, de thé, et de msamem.
C’est le seul moment de la journée où vous ne trouverez rien d’ouvert ! Puis la soirée se poursuit, avec un vrai repas vers minuit, et selon les goûts et les habitudes, éventuellement une collation très tôt, avant le lever du soleil.
Pendant Ramadan, la vie continue, et le tourisme aussi. Si dans les grandes villes tout est presque normal, dans les petits villages du Sud, il vous sera difficile de trouver dans la journée autre chose qu’une omelette, que le serveur vous apportera avant de vous abandonner bien vite, pour ne pas trop souffrir de la tentation. Et on en vient peu à peu à pratiquer au moins en partie Ramadan… d’autant plus que, cordialement invités à partager la rupture du jeune, vous vous apercevez en quelques jours qu’il vous faut diminuer vos rations alimentaires.
Bien sûr, les moussems et les réjouissances sont repoussés à la fin de Ramadan. C’est particulièrement important cette année, puisque beaucoup de ces moussems ont lieu après les récoltes. Notamment le moussem des Dattes, à Erfoud, la fête des Clémentines, à Berkane, près d’Oujda, ou, plus religieux, le moussem de la Zaouïa Sidi Salah.
Si vous comptez venir à cette date, tenez en compte, ces moussems seront certainement déplacés au premier ou au deuxième week-end de novembre. Mais la période du Ramadan a son charme aussi, avec cette ambiance de fête qui se retrouve chaque soir.
L’ouverture de la boutique éthique
Derrière ce nom à la Bobby Lapointe, une nouvelle activité, en phase avec notre approche de tourisme équitable. Pour un même article, la différence de prix entre le Maroc et l’Europe ne se justifie pas seulement, et de loin, par les coûts de transports. Coûts de transports que nous pouvons diminuer, grâce à nos nombreux voyages entre les deux. Aussi avons-nous décidé, avec certaines coopératives et artisans, d’amener leurs produits en Europe, pour les commercialiser directement. Vous y gagnez, ils coûtent moins cher qu’en magasin, et eux y gagnent aussi, car leur prix devient beaucoup plus élevé qu’en passant par des grossistes. L’Oasis leur sert de vitrine et d’entrepôt, et leur permet d’expédier directement, à partir de l’Europe.
Nous travaillons aujourd’hui avec la coopérative Souktana, pour le safran de Taliouine, et avec des bijoutiers de Tiznit.
Cuisiner au safran
Le safran, ce n’est pas que la couleur jaune des tajines, risottos et paellas. Pendant très longtemps, le safran était l’unique épice indigène en Europe, et chaque abbaye, chaque presbytère, chaque domaine avait, s’il pouvait se l’offrir, sa propre petite safranière. Puis, avec l’augmentation du coût du travail, et quelques maladies qui ont touché les bulbes, le safran a peu à peu disparu d’Europe, où il n’est plus réellement cultivé qu’en Grèce et en Espagne. Mais pendant toute cette période, il a été utilisé, dans les soupes, les gâteaux, avec les viandes et les poissons. Nous vous proposons quelques recettes, pour « aller avec » le safran de Taliouine.
L’électricité est arrivée à Mezgarne
Nous avons installé un petit bloc, qui nous permet d’avoir de l’électricité dans les parties communes, toilettes, douches, et restaurant. Finies les douches à la lueur de la bougie, nous améliorons votre confort ! En revanche, sous la tente, vous restez toujours à la lumière des bougies, ou à celle de la lune et des étoiles, qui passe à travers le toit de laine tissée.
Une merveille almohade, la kasbah de Tinmel
En plein coeur du Moyen-Atlas, à quelques kilomètres au sud-ouest de Marrakech, dans la vallée du Neffis, on se croirait subitement en plein pays Cathare. Dans une vallée abrupte, trois pitons rocheux, d’abord une kasbah, puis une mosquée, un bâtiment sobre tout de briques ocres, qui se fond dans le paysage, et enfin, plus loin, une autre kasbah. On se croirait à Peyrepertuse ou Queribus. Mais c’est Tinmel, la mosquée où est enterré Ibn Toumert, le Mahdi qui revint de son pèlerinage à la Mecque persuadé de la nécessité de réformer les sultans Almoravides décadents. Dans sa forteresse de Tinmel, il les tint en échec, et son successeur, Abd al-Moumen ben Ali parvint à entrer à Marrakech et à chasser la vieille dynastie.

Tombée en ruines et dans l’oubli, Tinmel, qui abrite le tombeau du Mahdi, est peu à peu restaurée. Un peu en dehors des sentiers battus, c’est un bâtiment sobre et splendide, dont l’architecture dépouillée se conjugue avec l’âpre grandeur de ces montagnes.
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