La Tbourida se pratique partout dans le Maroc, particulièrement dans la région cavalière d'El Jadida, lors du moussem de Sidi Abdellah Amghar et lors du salon du cheval.
La Fantasia s'appelle "Tbourida" au Maroc
Le mot Tbourida doit vous évoquer le « Baroud« . Au Maroc, le nom de « Fantasia » est moins utilisé que le mot « Tbourida », qui veut dire « le jeu de la роuԁrееm>« .
Tradition maghrébine et marocaine
En 2021, la Tbourida marocaine a été inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette tradition est répandue dans tout le Maghreb, même si chaque pays a ses spécificités. Au Maroc même, on ne « tire » pas de la même façon au nord du pays que dans les provinces sahariennes, dont les cavaliers ont l’habitude de tіrеr vers le sol, à la fois pour tuer d’éventuels ennemis cachés dans le sable et pour lever un nuage de sable qui les protège en les rendant moins faciles à cibler.
La tbourida n’est pas seulement un spectacle destinés aux grands rassemblements, Salon du Cheval, moussems de Tan Tan et de Moulay Abdellah Amghar, à côté d’El Jadida.
Elle se pratique aussi encore là où il y a des éleveurs de chevaux. Comment oublier ce cortège croisé près de Middelt, qui accompagnait un cortège de mariage ? Ils n’avaient pas d’habits somptueux comme les sorbas (équipes) qu’on voit dans les grands événements, leurs chevaux étaient de petits ЬаrЬеѕ traditionnels, mais le spectacle de ces quelques cavaliers était splendide et combien authentique !
Un art de la guerre qui fascine les peintres
C’est Pierre Loti qui décrit comment le sultan les fait accompagner jusqu’à Fès par un groupe de cavalier qui va faire la « Fantasia » toute la journée, tout le long du trajet.
Un moyen d’honorer ses hôtes (un baroud d’honneur) et d’impressionner les tribus hostiles le long du chemin, en montrant sa puissance, puisqu’il n’économise par les munitions.
Dès le XIX°, la fantasia a été un sujet qui a fasciné les peintres, de Delacroix à Hassan El Glaoui, qui en fit un de ses sujets favoris.