C’est une image toute simple, sans grande qualité photographique, et pourtant je l’aime beaucoup, car elle résume bien un certain Maroc. Nous sommes un dimanche, au sud de Casablanca, le long de la plage, dans le quartier de Sidi Abderrahmane.

Le marabout du Saint est construit sur un ilot rocheux, à quelques mètres de la plage, bien visible avec son toit de tuiles vertes vernies, et entouré de quelques maisons entassées comme sur le Mont Saint Michel. Tout est blanc, éclatant. Les maisons étaient sans doute autrefois celles des disciples, toute une vie s’est installée, le linge sèche, les paraboles pullulent sur les murs et les terrasses, les enfants courent dans les quelques ruelles.
Sur la plage, des familles bidaouies sont venues passer leur dimanche tranquillement. Des parasols, des vendeurs de glace, des enfants qui jouent, tout un monde proche, simple, joyeux. Des jeunes filles, voilées de couleurs vives (le rose et le bleu sont à la mode en ce moment) montent à cheval, et rappellent l’amour des marocains pour les pur-sangs… (il faut visiter les anciennes écuries de Meknès, pour comprendre tout ce que les coursiers pouvaient représenter pour les sultans. Aujourd’hui encore, le roi du Maroc reçoit l’hommage de ses sujets à cheval), les garçons bronzent, ou vendent des glaces.
Il fait bon être au bord de la mer. Il suffit de quelques minutes en voiture, et l’on dépasse les belles villas d’Aïn Daib, pour se retrouver dans ce Maroc quotidien et accueillant qui sait profiter de la vie !
Un pont critiqué
L’année dernière, un pont a été mis en place, qui relie l’ilot à la côte. Il a pour objectif de faciliter la vie des habitants, une quarantaine de familles dont les conditions de vie étaient extrêmement difficiles (pas d’eau courante, par exemple).
Mais la mise en place du pont s’est accompagnée d’un envahissement par des buvettes qui ont totalement changé l’ambiance de l’endroit. De plus, les personnes qui gagnaient de l’argent en transportant les visiteurs sur l’ilot ont perdu leur gagne-pain, comme les pêcheurs dont les ressources ont beaucoup diminué.
Et il faut reconnaitre que ce n’est pas très joli !

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