Bonjour, pour le week-end, une petite leçon plutôt fun, pour continuer à vous entrainer à lire les lettres. Je vais vous montrer quelques logos de grandes marques très connues, « arabisés », à vous de les déchiffrer ! Cela sera plutôt facile, car vous allez reconnaitre tout de suite le nom de la marque. Mais c’est intéressant, pour apprendre à reconnaitre les lettres quand elles sont écrites de façon un peu différente, et puis comprendre aussi comment les arabes transcrivent l’alphabet latin !
On commence par une boisson mondialement connue….

Rien de particulier, sinon que, comme toujours, en l’absence de vrai « o » dans l’alphabet arabe, on utilise Waw, و . Les gens font très bien la différence et je n’ai jamais entendu « Couca Coula ». Aussi, à la fin, un joli لا . Le graphiste a bien su rendre en arabe l’aspect un peu particulier des lettres latines, tout en conservant un logo hyper lisible. Le trait d’union entre les deux mots, qui n’existe pas en arabe, a disparu.
La concurrence maintenant :

Deux choses à remarquer : comme le « p » n’existe pas en arabe, on utilise un Bâ à la place. C’est ensuite une question de prononciation locale. Dans certains pays, le B et le P sont tellement proche que le « Bacha » est devenu le « Pacha » en français.
En bas, vous avez la contenance, avec les vrais chiffres arabes. Eh oui, les chiffres « arabes » ne sont pas ceux de la langue arabe, qui utilise généralement les chiffres « arabes des européens ». Plus on s’éloigne vers l’Est plus la version arabe des chiffres arabes est utilisée : en Égypte, par exemple, il est fréquent de voir un numéro de téléphone intégralement noté en arabe, ce n’est jamais le cas au Maroc. Pour les petits nombres, on va utiliser la version arabe des chiffres. Et pour couronner le tout, même en arabe, les nombres se lisent de gauche à droite !

Même chose pour cette bouteille de Fanta de deux litres. (Avec la jolie faute d’orthographe sur litre, qui reste au singulier, et qui, d’ailleurs, s’écrit لتر en arabe, uniquement avec des consonnes). Au passage, on découvre برتقال qui veut dire « orange » et se prononce.
Et hop, un quatrième soda (oui, on aime beaucoup les sodas dans les pays musulmans, où – théoriquement – on ne boit pas d’alcool)

Ici ce qui est intéressant, c’est de voir à quel point le logo de gauche, sur la canette, est difficile à lire : les lettres sont très resserrées, et les points sont difficiles à attribuer. Le « p » est à nouveau remplacé par un Bâ. Le « i » est rendu par une diphtongue, avec un ا suivi d’un ي , pour rendre le son américain « Aïe ». (Et les deux litres sont toujours au singulier).
Encore un ?

Ici, la voyelle est portée par un Ya qui vient après Waw. Et comme d’habitude, le Bâ sert à rendre la lettre P.
On finit en quittant les boissons, pour les sucreries. Voici la version arabe du logo de Cadbury. Elle s’écrit كادبوري , rien de particulier dans la transcription, mais regardez comment le graphiste à réussi à garder la forme globale du logo !

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3 commentaires
Merci! Très intéressant!
Merci pour ce dossier. Etant moi-même graphiste, je m’intéresse naturellement à ce sujet.
Une petite remarque cependant : les chiffres arabes sont ceux utilisés en Occident et au Maghreb. Les chiffres utilisés au Moyen-orient sont appelés « chiffres indiens ».
Merci encore.
Bonjour Mourad,
et merci pour votre commentaire.
Vous avez raison de dire que ce que les « latinistes » (pour ne pas se limiter aux occidentaux) appellent « chiffres arabes » sont des chiffres qui ne sont pas utilisés quand on écrit complètement en arabe, et ce que j’appelle dans cet article « chiffres arabes » est bien ce que vous appelez les « chiffres indiens ». On les utilise un peu au Maroc, malgré tout.